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Anaïs Calas

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Anaïs est une artiste photographe originaire du Var (France). Elle puise son inspiration dans ses différents voyages en Europe et en Amérique. Après avoir obtenu son diplôme de l’École de Condé à Lyon en 2023, elle a déjà su marquer son empreinte dans le milieu artistique. Durant ses années d’études, elle a eu l’opportunité de participer à diverses collaborations et projets.

Notamment, elle a pris part à un workshop de plusieurs semaines en collaboration avec la galerie Le Réverbère à Lyon en 2022. Cette expérience lui a permis d’approfondir sa pratique et d’élargir ses horizons. Elle a également travaillé en partenariat avec la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du Rhône, en exposant ses œuvres lors d’une exposition collective à la Foire de Lyon en 2023.

Sa démarche photographique explore la ville, espace social avant tout, reflet de l’histoire de sa population et de ses choix. Depuis des siècles, celle-ci n’a cessé de se réinventer. Elle aborde cet objet photographique sous ses diverses dimensions : l’architecture, la rue comme espace d’expression citoyenne ou festive, les inégalités sociales, les choix urbanistiques, ou encore la ville nocturne, solitaire. Ces thèmes constituent le socle de sa créativité, qu’elle exprime aussi bien en reportage qu’en photographie picturale, faisant appel à l’imaginaire du spectateur.

Elle a entamé ce travail à Lyon, avant de le poursuivre à Marseille, Paris, ainsi que dans plusieurs métropoles d’Amérique du Nord (Canada et États-Unis).

Extraits de grandeur

Dans cette série « Extrait de Grandeur » comme dans d’autres projets menés auparavant, ce qui m’intéresse le plus n’est pas ma vision de ce lieu, mais la sensation tirée de mon expérience visuelle.

Cette série, ne comporte aucun montage ni aucune superposition d’images. Je procède à la transformation du sujet par l’émergence d’une sensation photographique. Le point de départ de cette série est le quartier de La Part Dieu à Lyon en 2022.
Ce quartier, en plein évolution, se hérisse toujours un peu plus de tours. Depuis le XIXè siècle, avec l’industrialisation et la mondialisation, les villes montrent leur puissance par des quartiers d’affaires s’imposant dans le paysage comme s’imposaient autrefois les cathédrales gothiques et les donjons. 
Je regarde ces immeubles contemporains, fascinée par leur taille et cherche comment les photographier.

En effet, comment proposer un regard nouveau sur ces tours et ces immeubles ? Les images frontales de façades d’immeubles d’habitations de Stéphane Couturier me viennent à l’esprit. Je reprends ma réflexion dans le Financial District de Toronto et le Loop de Chicago lors de mon séjour au Canada en 2024. Les œuvres de Piet Mondiran exposées à l’Art Institute of Chicago sont
un déclencheur. Si il est possible d’enfermer des aplats de couleurs entre des lignes alors je peux y enfermer des reflets.
L’usage généralisé du verre sur les façades des architectures contemporaines offre au passant et au photographe un jeu infini de reflets. La ville se réfléchit sur elle-même en se déformant, troublant les limites des bâtiments, intégrant et absorbant l’extérieur de la rue vivante et changeante dans leurs structures immobiles. C’est cette ville mouvante qui m’attire, celle qui me fait perdre mes

repères et qui se joue des apparences. La photographier devient alors un jeu : je me laisse surpren- dre et surprends à mon tour en captant cette réalité suspendue dans l’instant. Si les lignes permettent de garder un lien avec la réalité de la structure des bâtiments, les reflets qui naissent entre elles invitent à l’imaginaire. Le spectateur voit et interprète ce qu’il souhaite : un
lieu, un effondrement, des formes, une mise en abîme de la ville... J’ai joué aussi avec la distance entre les bâtiments. Celle-ci à un rôle important dans la colorimétrie des images. Selon l’écart entre eux, le ciel s’invite ou disparaît, perturbant la perception et les repères de l’espace réel. Alors, on ne voit plus que les couleurs de la ville.
« Extrait de grandeur » est ainsi un travail sur la notion de hors-champs. 
Le cadrage serré et le rendu pictural des photos créent l’apparition d’un nouvel immeuble qui n’existe que sur l’image. Le spectateur ne peut identifier le lieu photographié et se laisse, lui aussi, aller à l’expérience visuelle. Celle qui interroge et qui pousse à la contemplation.

Errance solitaire

Du latin errare qui signifie « aller au hasard, à l’aventure », l’errance nous invite au mouvement, à la recherche du lieu parfait. Elle est l’occasion rêvée d’explorer des possibles. Connaître leslieux n’empêche pas l’imprévu, la rencontre. J’ai erré dans mon quartier et ses environs pour photographier. J’ai créé de nouveaux assemblages, fabriqué des sentiers et des imaginaires au
hasard des rues, loin des routines du quotidien.

Voyage initiatique à la découverte de soi-même, l’errance solitaire est une épreuve qui transforme. Elle oblige à l’humilité et intègre l’erreur et le doute. Elle a été une confrontation avec moi-même. J’ai dû aussi vaincre mes appréhensions et rester motivée. J’ai aimé la solitude qui n’oblige à aucun compromis avec l’autre et qui offre un sentiment de grande liberté.
J’ai senti le rythme ralenti de la ville la nuit. « La nuit, la topographie urbaine, en plein déshérence, devient le trou noir d’un opéra énigmatique, le décor à l’abandon d’une gigantesque pièce de théâtre d’où les acteurs sont bannis. Tout paraît enveloppé dans un arrêt provisoire. La distanciation vis-à-vis du tumulte est un moment à privilégier. Tout s’immobilise, la scène et ses 
spectateurs semblent unis jusqu’aux premières lueurs du matin, quand le rythme de la civilisa- tion reprendra ses droits » écrivent Alain Buttard et Jean- Yves Leloup dans le livre Nocturne sur la série du même nom de Gilbert Fastenaekens en 1993.
Comme Brassai, j’étais « à la recherche [...] de la poésie de la nuit qui transforme la ville » Ma 
série est composée de lieux à peine éclairés où tout indice de localisation est évité pour accentuer la poésie et inviter à l’imaginaire.

J’ai choisi de photographier l’errance nocturne en ville en noir et blanc marchant ainsi dans les pas de Raymond Depardon ou encore de Gilbert Festaenkens. Dans ce projet, les lignes sont très importantes car c’est elles qui portent le regard, que le cadrage soit serré, frontal ou distant. Ensuite, les contrastes rythment le dialogue. Les aplats de noir très présents dans certaines images alternent avec les points lumineux de la photographiesuivante invitant le spectateur à suivre mon errance solitaire nocturne.
Ce projet photographique a l’ambition de se mettre dans les pas de ceux qui m’ont précédée dans la représentation de l’errance dans l’Art et qui m’ont beaucoup inspirée.

EXPOSITIONS:

« Errance solitaire » – École de Condé – Juin Lyon, 2023

«La Croix Rouge» – Unité locale de la Croix Rouge – La Ciotat,2022

“Extrait de Grandeur”- Les P’tits joueurs - Juin Nantes 2025

“Choeurs Urbains” - Médiathèque - Bras Octobre 2025

“Pele Mele” - Galerie Simple Vitrage - Barjols Novembre 2025

EXPOSITIONS COLLECTIVES:

« Sublimer le quotidien » – Foire de Lyon, 2023 (En partenariat avec la CMA)

« Mondes Urbains » – École de Condé – Lyon, 2022 (En partenariat avec la galerie Le reverbere, Lyon)

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