L'Agence a le plaisir de représenter un artiste très particulier, Matteo Ballochi, dont le nomadisme est une seconde nature depuis sa naissance à Istanbul en 1998. Depuis qu'il a dû quitter la Turquie après le tremblement de terre pour s'installer avec sa famille en France, à Olnay-sous-Bois, puis à Alger, Shangaï, Berlin, Angola, Tunisie pour marcher dans les pas d'un père professeur de sport. Autant de pérégrinations qui ont éveillé sa curiosité pour la science, le graff, le skate, les arts urbains, les musiques, et façonné son être tout entier.

Confronté à d'autres mœurs et d'autres cultures, aux inégalités sociales, aux difficultés économiques, il a pris acte de la réalité. Des réalités, et s'affirme aujourd'hui comme un artiste « contre culture, rebelle » pour lequel le mot « différences » a du sens.

De retour en France, Matteo Ballocchi se forme dans un atelier de menuiserie à Nîmes où il découvre le monde du travail, et avec lui une forme d'allergie au système conventionnel. Puis c'est le passage par l'apprentissage de la charpente maritime à Marseille, près de Port-de-Bouc où réside sa grand-mère. Le concept du croquis vers l'objet fini le fascine : il sera souffleur de verre, c'est décidé ! Direction Antibes puis Paris où il se forme auprès d'artisans verriers, rencontre un mécène, conçoit des accessoires et projette d'ouvrir sa propre boutique spécialisée. L'heure du retour dans le sud, à Marseille, a sonné pour l'artiste qui s'installe rue Levat dans le 3e arrondissement de la cité phocéenne.

De là à pratiquer le rap symbole de Marseille, il n'y a qu'un pas qu'il franchit avec avidité car la culture urbaine « colle » à l'identité de ses pièces et à son esprit libre « qui sort des clous et des sentiers battus ».

D'une curiosité immense, l'artiste plasticien poursuit des recherches en joaillerie, sculpte les matières (bois, résine, métaux précieux et verre) et pratique plusieurs disciplines qu'il combine sans limites. Son inspiration ? Les volutes de fumée, volatiles...

Sa référence ? Le graffeur Jepsy. Sa ville ? Berlin pour « l'essence du graf ».